[Postulat] Pour un Ouest lausannois fort et démocratique

Ce Postulat a été déposé le 22.03.2015 et accepté le 07.05.2015 par 20 Oui, 4 Non et 8 Abstentions. Il est transmis à la Municipalité pour réponse.

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,

S’il y a un siècle l’Ouest lausannois était une zone maraichère peu urbanisée où les distances entre communes étaient grandes et les frontières communales claires, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Les zones maraichères ont laissé leur place à une urbanisation croissante, et les frontières communales ont aujourd’hui disparu. L’exemple le plus frappant de la disparation des frontières communales avec le temps est certainement celui de la place de la gare de Renens. Sur cette place, l’on passe aisément en quelques pas de la commune de Chavannes à celle de Renens, ou de celle d’Ecublens à celle de Crissier, et ce sans s’en rendre compte.

S’il y a un siècle chaque commune pouvait entrevoir son développement toute seule, le rapprochement continu des frontières communales dû à l’urbanisation a obligé les communes de l’Ouest lausannois à repenser leur relation les unes aux autres. C’est ainsi que sont nées progressivement des collaborations intercommunales comme par exemple l’AIC pour l’exploitation de l’ancien collège intercommunal de la Planta à Chavannes, les SIE pour l’exploitation d’un réseau électrique commun, ou l’entente intercommunale Mèbre et Sorge pour la gestion des collecteurs d’eaux.

Outre devoir repenser leur relation les unes aux autres, les communes de l’Ouest lausannois ont dûapprendre à développer des solutions collectives pour chercher à résoudre les problèmes communs toujours plus nombreux. Il en va par exemple du trafic routier, du réseau des transports publics, de l’implantation des surfaces commerciales, de l’aménagement du territoire, des heures d’ouverture des commerces, ou de la relation aux hautes écoles. La construction du TSOL, ou métro M1, le moratoire sur l’implantation des centres commerciaux, et la création du SDOL en témoignent.

L’évolution du droit cantonal et la création d’un nouveau District de l’Ouest lausannois au 01.01.2008 ont ensuite accéléré le développement de projets en commun. Par exemple, sous l’impulsion de la Loi sur l’accueil de jour des enfants (LAJE), des réseaux d’accueil de jour intercommunaux ont été créés. Les corps de pompiers communaux ont aussi laissé progressivement leur place à des corps intercommunaux, les polices municipales se sont transformées en une police intercommunale, et l’action sociale a été régionalisée. Les transformations de la gare de Renens dans le projet Léman 2030, et la construction de la halte CFF de Prilly-Malley sont aussi le fruit d’une étroite collaboration des communes de l’Ouest lausannois avec le canton et les CFF.

Au fil des ans, des liens forts entre les communes de l’Ouest lausannois se sont ainsi développés, des intérêts convergents sont apparus, et de moins en moins de sujets sont aujourd’hui spécifiquement communaux. Et bien souvent, les quelques projets qui demeurent communaux font l’objet d’une appréciation à l’échelon intercommunal.

De nombreuses structures intercommunales sont donc aujourd’hui en place, mais ce mécanisme de collaboration atteint aujourd’hui ses limites et demande à être repensé. Il devient en effet de plus en plus difficile pour les conseillers communaux des communes de l’Ouest lausannois de bien comprendre le fonctionnement de toutes ces structures intercommunales, et de savoir comment ils peuvent avoir une réelle influence politique et pratique sur celles-ci. Pour les conseillers communaux comme pour beaucoup de citoyens, ces structures ne représentent aujourd’hui plus que des organes aux acronymes complexes dont le rôle, le fonctionnement, les coûts et les ramifications au niveau du district sont devenus opaques et, face à ce constat, les conseillers communaux deviennent de plus en plus désabusés.

C’est ainsi que le nombre croissant de structures, la complexité de leur organes de direction, les différences structurelles entre les organes délibérants, les problèmes de compétences légales exactes, les problèmes de représentativité – tant des communes, des partis politiques que des citoyens – et les mécanismes toujours plus complexes de fonctionnement, notamment en ce qui concerne les clés de répartition des coûts entre les communes, laissent de plus en plus apparaître une perte de contrôle démocratique de ces structures, et un éloignement de plus en plus important de celles-ci des élus communaux et des citoyens.

Il devient donc nécessaire aujourd’hui de faire un bilan de tous ces liens, et de se demander comment les améliorer et les optimiser encore à l’avenir.

Par le présent postulat, le parti socialiste demande donc à la Municipalité, en collaboration avec les autres communes de l’Ouest lausannois, de charger un institut neutre de :

  • faire un état des lieux de toutes les collaborations intercommunales ;
  • et d’étudier la possibilité de simplifier et améliorer la situation actuelle, notamment en matière d’efficience administrative et politique, de services publics, de regroupements scolaires, de fiscalité, et d’optimisation de l’utilisation des ressources financières, soit par une fédération de communes ou agglomération de communes, soit par une fusion des communes de l’Ouest lausannois, ou soit par toutes autres formes prévues par la loi.

L’étude devra faire état des avantages et désavantages des différents modèles. Elle devra aussi préciser les attentes de la population envers un rapprochement intercommunal.

Chavannes-près-Renens, 22.03.2015

Alexandre Rydlo, Conseiller communal socialiste

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[Grand Conseil – Détermination] Site de recyclage Thévenaz-Leduc d’Ecublens : la sécurité de la population est-elle assurée ?

Cette Détermination a été déposée le 28.04.2015 en suite de la réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation « Site de recyclage Thévenaz-Leduc d’Ecublens : la sécurité de la population est-elle assurée ? ». Elle a été acceptée par le Grand Conseil le même jour à la majorité.

Le Grand Conseil invite le Conseil d’Etat à :

  • procéder à un plus grand nombre de contrôles inopinés dans le cadre de l’exercice de la surveillance de l’assainissement industriel ;
  • équiper la DGE d’appareils mobiles de mesures des PM10 et autres polluants pouvant être rapidement déployés en extérieur.

Chavannes-près-Renens, 21.04.2015

Alexandre Rydlo, Député socialiste

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[Grand Conseil – Question simple] Quels sont les considérants et les conséquences de l’octroi à la commune de Chavannes-près-Renens du statut de « commune touristique » ?

Question simple déposée par Alexandre Rydlo lors de la séance du Grand Conseil du mardi 31.03.2015

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,

Dans les communications de la Municipalité de Chavannes-près-Renens adressées au Conseil communal lors de sa séance du jeudi 26.03.2015, le Syndic de Chavannes-près-Renens, André Gorgerat, a annoncé que la commune de Chavannes-près-Renens avait obtenu de l’Etat de Vaud le statut de « commune touristique ».

Si le soussigné est fier de sa commune, et qu’il est de l’avis que celle-ci mériterait certainement d’être visitée par tout un chacun, force est quand même de constater que la commune de Chavannes-près-Renens n’a, pour le moment, pas grand-chose d’une véritable commune touristique au sens où le touriste moyen pourrait concevoir une commune comme destination touristique… 

Certes la commune de Chavannes-près-Renens accueille des centaines d’étudiant-e-s en raison de la présence de l’UNIL sur son territoire et de la proximité de l’EPFL, et la majorité de sa population est d’origine étrangère avec plus de 100 nationalités représentées. Mais la commune de Chavannes-près-Renens ne dispose d’aucun hôtel et d’aucune attraction susceptible d’attirer de nombreux touristes.

Le soussigné s’interroge donc sur les considérants qui ont mené à l’attribution du statut de « commune touristique » à sa commune d’enfance et de résidence. Le soussigné s’interroge aussi bien évidemment sur les conséquences de ce nouveau statut.

En effet, au vu des différents plans de quartier en cours de réalisation sur le territoire de Chavannes-près-Renens, notamment le plan de quartier des Cèdres, lequel contient entre autres des PPE et une tour d’une hauteur de 117 m qui devrait manifestement accueillir une ou plusieurs grandes entreprises, vraisemblablement étrangères, on peut se demander quelles sont les potentielles conséquences que ce statut pourrait avoir à la fois sur le nombre de résidences secondaires et sur le marché local du logement, en particulier les prix et les loyers.

Aussi je pose la question simple suivante au Conseil d’Etat.

Quels sont les considérants et les conséquences de l’octroi à la commune de Chavannes-près-Renens du statut de « commune touristique » ?

Merci de nous informer !

Chavannes-près-Renens, 31.03.2015

Alexandre RYDLO, Député socialiste

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[Postulat] Route de la Plaine : Réduction du danger

Ce Postulat a été déposé par Julien-Clément Waeber lors de la séance du Conseil communal du 11.12.2015, et traité lors de la séance du Conseil communal du 26.03.2015. Le Postulat a été accepté par 20 Oui (presque tous du PS), 7 Non (presque tous du groupe Chavannes-Ensemble) et 4 Abstentions.

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,

La route de la Plaine est une route au Sud de la commune. Elle est bordée au Nord par le Collège de la Plaine et des habitations, et au Sud par les terrains de football. C’est une route sans issue. On y pénètre via la route de Praz-Véguey.

Vu sa situation (Collège de la Plaine, habitations hébergeant des familles, terrains de sport), cette route est régulièrement traversée par des enfants. Quand il y a des manifestations sur les terrains de la Plaine, notamment le week-end, il arrive fréquemment que les parkings du bord de la route soient pleins à craquer. A noter qu’il y a des entrées de parkings, notamment souterrains, d’immeubles sur cette route.

Dans sa réponse à la motion RYDLO (Préavis 48/2014), la Municipalité indiquait que « la route de la Plaine est susceptible d’accueillir de la modération de trafic ». Comme indiqué plus haut, le fait que cette route soit régulièrement traversée par des enfants, la rend particulièrement à risques.

Par conséquent, je demande à la Municipalité l’opportunité de prendre, pour la route de la Plaine, les mesures suivantes :

  • Ouverture de la procédure pour le passage de cette route en zone 30 ;
  • Installation d’un radar dit « pédagogique » ;
  • Modération de la vitesse par stationnement longitudinal alterné ;
  • Installation de décrochements verticaux (gendarmes couchés), horizontaux, et/ou de bandes sonores ou rugueuses.

La Municipalité est invitée à présenter les coûts des différentes mesures énumérées ci-dessus et le Conseil communal pourra choisir parmi celles-ci en tenant compte de la situation financière de la commune.

Chavannes-près-Renens, le 11.12.2014

Julien-Clément Waeber, Conseiller communal socialiste

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[Grand Conseil – Question simple] Comment l’Etat contrôle-t-il et informe-t-il que le produit des taxes pour l’élimination des déchets ne dépasse pas les coûts de leur élimination ?

Question simple déposée par Alexandre Rydlo lors de la séance du Grand Conseil du mardi 17.02.2015

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,

Lors de sa séance du 03.07.2012, le Grand Conseil décidait de compléter la Loi cantonale sur la gestion des déchets (LGD, RSV 814.11) en introduisant le principe du pollueur-payeur ancré dans la Loi fédérale sur la protection de l’environnement (art. 32a LPE, RS 814.01).

Depuis le 01.01.2013, les communes doivent ainsi financer l’entier des frais d’élimination des déchets urbains par une taxe, sans recourir au revenu des impôts (art. 30 LGD). Le 40% de ces coûts, au minimum, doit être financé par une taxe proportionnelle à la quantité de déchets urbains (art. 30a LGD). Le solde, soit au plus 60%, est financé par une taxe de base qui doit pouvoir couvrir les coûts fixes liés aux infrastructures d’élimination des déchets, lesquelles doivent être maintenues indépendamment de leur utilisation effective.

Pour ce faire, conformément à la loi, l’immense majorité des communes vaudoise a introduit une « taxe au sac » uniforme, laquelle doit permettre de couvrir au moins le 40% des frais d’élimination des déchets urbains, et une taxe de base, laquelle doit couvrir le reste.

Sur le principe, comme indiqué dans la notice explicative de la Direction générale de l’environnement (DGE) à l’intention des autorités communales, le détenteur finance l’élimination de ses déchets, et la somme des taxes prélevées ne doit pas être inférieure au coût total de l’élimination des déchets urbains. Quant au produit global des taxes, celui-ci ne doit pas dépasser les coûts totaux de l’élimination des déchets urbains.

Si les conséquences financières exactes du nouveau système sur les comptes communaux relatifs à la gestion des déchets, n’étaient pas prévisibles exactement avant l’entrée en vigueur du nouveau système, et que donc bon nombre de communes ont fixé le montant des taxes de manière assez subjective, le nouveau système a maintenant vécu en tout cas deux exercices comptables, et le troisième est maintenant engagé.

Par ailleurs, comme le prévoit l’article 32a, al. 4 LPE, des informations claires et détaillées sur le système sont à fournir au public, de manière à lui permettre d’en comprendre les éléments, et d’être en mesure d’en contrôler le bienfondé, ainsi que la légalité du montant des taxes. Ce contrôle doit permettre en particulier d’optimiser les prestations communales et à en réduire le coût.

L’art. 6 LGD instituant le canton comme l’autorité qui exerce la haute police en matière de gestion des déchets, je pose la question simple suivante au Conseil d’Etat.

Comment l’Etat de Vaud contrôle-t-il et informe-t-il que le produit global des taxes perçues par les communes pour l’élimination des déchets ne dépasse pas les coûts totaux de l’élimination des déchets urbains ?

Merci de nous informer !

Chavannes-près-Renens, 17.02.2015

Alexandre RYDLO, Député socialiste

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